samedi 19 juin 2010

Un cambriolage de trop



La Bourse était un bâtiment très connu.  Très haut, il était composé de 6 colonnes et de 2 lions, de chaque côté de l’entrée principale de l’édifice.  Les portes, toujours verrouillées,  étaient en acier très résistant…
Un jour, j’avais aperçu un petit bouton dans la bouche d’un des deux lions… J’avais appris par la suite qu’il ouvrait à distance une petite porte de service.
Ce soir-là, je traçais mon chemin vers la Bourse et ses richesses…  En traversant la rue, j’ai vu quelqu’un assis sur les escaliers.  J’ai compris que cet homme en costume vert voulait comme moi les pierres précieuses cachées dans le bâtiment.
Cet homme était le docteur Williams.  J’avais étudié avec lui en 3ème générale. Moi, je ne l’aimais pas parce qu’il cherchait toujours la bagarre.  Il avait un visage allongé, ses cheveux étaient rasés, son front était court et bas.  Ses sourcils broussailleux, ses yeux noirs et exorbités et son nez écrasé le faisaient ressembler à Frankenstein.  Son 1,90 m faisait plutôt penser à une armoire en chêne.  Il portait toujours un costume  trois pièces dont chacune provenait manifestement d’un ensemble différent !  Il était très musclé, mais ce que Dieu lui avait donné au physique, il lui avait retiré en intelligence.
De loin, j’observais le docteur Williams.  Il avait l’air nerveux, il n’arrêtait pas de regarder à gauche et à droite…  Il y avait trop de gens qui passaient sur le trottoir.  Après plus ou moins trois minutes, il s’est levé d’un coup et s’est dirigé vers les portes du bâtiment.
Il a essayé de forcer l’une d’elles mais n’y est pas arrivé.  Il a alors cassé une vitre qui donnait sur le hall d’entrée.  Il avait beaucoup de chances parce qu’il n’y avait personne aux environs.
Après avoir pénétré à l’intérieur, je ne sais pas ce qu’il a fait mais l’alarme s’est déclenchée.  En quelques minutes, les policiers étaient tous là.  Williams n’avait même pas eu le temps de sortir.
La suite, vous la connaissez : il allait être condamné à 13 ans de prison.  Moi, depuis ce jour, je n’ai plus jamais pensé à prendre ce qui n’était pas à moi.
Habner Hipolito Da Silva

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire